Patrimoine

  • L’église
    paroissiale
  • La chapelle
    Saint-Jacques
  • La chapelle
    Saint-Guillaume
  • La croix
    percée
  • Et bien
    d’autres merveilles …

L’église paroissiale est placée sous le culte de Saint-Alban. L’édifice religieux se compose d’une partie romane du XIIème siècle, aux vitraux modernes, et d’un choeur du XIVème siècle. Il est séparé de la nef par un arc diaphragme. Le mur du cimetière est réalisé en 1680. En 1683, le bas-côté sud du choeur est reconstruit à neuf. En 1701, le pignon Ouest Est refait, les fenêtres du côté sud sont agrandies. En 1753, la sacristie est construite. Le sol du choeur est rehaussé. Depuis cette époque le maître autel cache le bas de la grande verrière.

En 1923, cette grande verrière est classée aux Monuments Historiques. En 1926 et 1927, les côtés Sud et Nord du choeur font l’objet d’une reconstruction ainsi que les fenêtres ogivales de la nef. Le début de ce millénaire a été ouvert par une restauration complète de l’édifice : toiture, clocheton, lambris de la nef et du choeur, murs intérieurs. Le retable attend le secours des finances publiques pour retrouver sa jeunesse.

Le chœur de l’église possède une des plus anciennes verrières de Bretagne réalisée de 1312 à 1328. Elle représente la Passion du Christ. En 1541, quelques panneaux du vitrail ont été remplacés dans un style renaissance de facture allemande. Cette verrière a fait l’objet de plusieurs restaurations. Le maître autel a été réalisé en 1677, c’est l’oeuvre d’un menuisier de Lamballe. Dans les niches, présence des quatre évangélistes, le tabernacle porte l’Arche d’Alliance. Les deux corps latéraux du retable sont installés en 1685, des niches reçoivent les statues de Saint-Alban, patron de la paroisse, Saint Guillaume, Saint né sur la commune et évêque de Saint-Brieuc, Saint Lunaire, moine de la Bretagne insulaire ayant converti les païens de ces rivages de la Manche. Deux bénitiers sur lesquels les paysans d’autrefois frottaient les lames de leurs faux et de leurs faucilles avant les moissons sont présents. Les vitraux de la nef romane, réalisés par un atelier de Saint- Brieuc, ont été offerts par les paroissiens.

 

L’édifice religieux initial est sans doute l’oeuvre des Templiers. Dans l’inventaire des biens bretons de ces moines soldats figurent des lieux voisins leur ayant appartenu. La toponymie locale accrédite l’hypothèse d’un établissement résidentiel.

La chapelle primitive à usage cultuel pour les seuls Templiers a été agrandie au XIIIème siècle. Le côté sud est aménagé avec ses étroites ouvertures romanes ainsi que la porte du midi.

 

La chapelle est située sur la voie romaine Corseul/Carhaix. Cet itinéraire est celui des pèlerins anglais se rendant à Saint-Jacques de Compostelle ainsi que des pérégrins bretons sur le chemin du TroBreizh des sept Saints fondateurs de la Bretagne. L’importance de l’édifice est en rapport avec la fréquentation de ce chemin.

Des écrits attestent la présence de logis de bois, montés sur pilotis de pierre dont les appellations « chambre des dames et chambre des hommes », laissent présager de leur usage. Lors de la dissolution de l’ordre du Temple, le duc de Bretagne s’approprie la chapelle. Il est l’initiateur de la galerie à la balustrade de motifs ajourés quadrilobés qui regarde sur la voie des pèlerins.

Le porche clocher dont les travaux furent suspendus avant leur complète réalisation, laissent à penser qu’une secrétairerie aurait pu y être aménagée aux fins d’abriter les juridictions ordinaires. Des cavités ébauchées dans les pilastres auraient été destinées à un ouvrage en bois, vraisemblablement un avant porche pour abriter les assemblées seigneuriales et les activités des clercs.

Lors des guerres de la Ligue, la campagne est soumise aux pillages et aux exactions des soudards de toute obédience. Une des portes de la chapelle sera même fracturée et le mobilier vandalisé. En 1595, le curé sera assassiné par des hommes d’armes écumant la contrée. La cloche, hors service, est une des plus anciennes du département (1617).

A l’issue de cette période tumultueuse, on pourra célébrer dans la chapelle les offices, procéder aux bénédictions nuptiales et aux cérémonies funèbres.

La sacristie aurait été construite à l’occasion de la réédification du côté Nord. Un beau retable existait, il n’en reste qu’un coffre latéral qui supportait deux colonnes de bois d’environ 1,80 m de hauteur et un socle de colonne portant des traces de peinture.

A la révolution, le prêtre constitutionnel ne fréquentait guère les environs de Saint-Jacques où l’esprit et les lieux étaient chouans. Le poste se trouvant vacant par l’abandon du curé assermenté, la chapelle est fermée, mais les prêtres réfractaires débarqués sur nos côtes l’utilisent. Aux fins de bâtir le four à boulets d’Erquy, les croix de pierre abattues par les bleus durant la terreur, et les pierres tombales de la chapelle sont employées comme matériaux de construction.

La chapelle sera à nouveau ouverte au culte en 1804. Les offices y seront célébrés un dimanche sur deux. Elle deviendra succursale de l’église paroissiale s’il était nécessaire. La chapelle est classée Monument Historique le 23 février 1912. Des travaux de première urgence furent réalisés au cours du XXème siècle.

A l’intérieur de la chapelle, nous pouvons y voir une statue du XIVème de Notre Dame du Bon Voyage, autrefois polychrome et un chemin de Croix de Saupique. Lors de travaux sur le mur du cimetière, des ossements et des pierres travaillées ont été mis à jour.

 

Les fées de St Jacques

Il y a bien longtemps, lasses d’avoir couru le monde, des fées parcourent les chemins de Saint-Alban en quête d’un lieu de quiétude. Elles jettent leur dévolu sur un endroit plein de charme, idyllique, qui est à ce jour Saint-Jacques. D’un commun accord, elles décident de le choisir comme le terme de leur long périple. Chrétiennes, elles se proposent d’y construire une chapelle.

Les fées s’y emploient de tout leur cœur. Le bâtiment est si bien fait qu’il fera l’admiration de la postérité. Un matin, alors qu’elles cherchent des matériaux pour élever le clocher, elles trouvent sur le chemin une pie morte, sur le dos et toutes pattes en l’air.

S’adressant à une vieille femme œuvrant à filer la laine sur la margelle de sa porte, elles lui demandent si en ce beau pays on mourrait aussi. Et la vieille de répondre dans l’affirmative.

Sitôt dit, craignant ce pays où l’éternité n’existait pas, les fées quittent ces lieux, abandonnant leur ouvrage. Et depuis ce jour-là, personne de Saint-Alban ne les a jamais plus revues et notre chapelle Saint-Jacques est restée inachevée.

Visite virtuelle de la chapelle :

https://my.matterport.com/show/?m=CQAUqLYmu9r

Saint-Guillaume (Guillaume Pinchon) évêque de Saint-Brieuc de 1220 à 1234 est né, selon la légende, à Fleur d’Aulne, paroisse de Saint-Alban. Une chapelle lui est dédiée. Au lieu-dit « Fleur d’Aulne » sur le versant de la vallée de la Flora, la tradition populaire situait autrefois la maison natale de Guillaume Pinchon. Des ruines étaient encore visibles au XIXème.

En 1875, la fabrique de Saint-Alban (gestionnaire des fonds paroissiaux) décide d’acquérir cette pièce de terre. Le curé y fait construire un modeste oratoire en bois et y abrite une statuette du Saint en vêtements épiscopaux. Ce n’est qu’en 1937, que la première pierre de l’oratoire actuel sera bénie par le curé-doyen de Saint-Alban. Les aléas du Second conflit mondial feront que l’édification de cette petite chapelle ne sera reprise qu’à la Libération. La bénédiction aura lieu le 31 juillet 1949 sous le patronage de l’évêque de Saint-Brieuc.

Les vitraux (1954) :

  • Saint Guillaume, évêque bâtisseur de la cathédrale de Saint-Brieuc.
  • La restitution du bréviaire dérobé au Saint.
  • Saint Guillaume communique avec sa mère qui est chez elle et lui au collège briochin.
  • Saint Guillaume sauvegarde les moutons de ses parents de l’attaque d’un loup.
  • Saint Guillaume éradique une famine qui sévit à Saint-Brieuc
Cadastre de 1846

Le christianisme a marqué par ses symboles les croisés des chemins et les points remarquables du paysage.

Cette croix remonterait au VIème siècle. Elle se compose d’un socle fruste, percé au centre d’un trou dans lequel est fichée une croix sans fût.

Autrefois placée à la croisée des chemins, elle matérialisait a la fois un repère dans l’espace et un lieu de culte. Ce carrefour important reliait le port de pêche de Dahouët à la ville marché de Lamballe.

 

 

  • Les vestiges du 11ème siècle d’une résidence seigneuriale : la motte féodale de Coron
  • De nombreuses maisons et fermes traditionnelles
  • Des Croix et calvaires
  • Des Lavoirs
  • Des Arbres séculaires